Depuis la mise en examen pour viol dans mineur du chef du service de gynecologie de l’hopital Tenon, a Paris, la parole se libere autour des maltraitances gyneco-obstetricales. Une charte de bonnes confortables reste publiee par des specialises, jeudi 21 octobre.
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Face aux violences gynecologiques, une charte rappelle les bonnes confortables
Pour empi?cher les violences site mamba gynecologiques, une charte de bonnes pratiques reste publiee via nos specialises, jeudi 21 octobre.
« La consultation en gynecologie ou en obstetrique n’est jamais une consultation comme nos autres puisqu’elle touche a l’intimite des patientes. » C’est par ces mots que commence la charte de bonnes pratiques rendue publique, jeudi 21 octobre, via le College national des gynecologues et obstetriciens francais (CNGOF).
Publie dans un contexte de liberation d’la parole autour des maltraitances medicales, le texte a 1 objectif : retablir la confiance entre les patientes et leurs medecins, bouleversee ces dernieres semaines par des affaires de violences sexuelles impliquant des praticiens, dont le chef du service de gynecologie de l’hopital parisien Tenon, enfile en examen pour viol concernant mineur.
« Nous avons entendu l’inquietude. Celle des femmes, puis celles des specialistes, explique Joelle Belaisch Allart, presidente du Cngof. Dans leur grosse majorite, les collegues appliquaient deja ces regles non ecrites. Mais elles vont desormais pouvoir etre affichee dans les bureaux et les salles d’attente, et devenir accessibles a tous. »
L’importance du consentement
En 12 points, la charte rappelle plusieurs grands principes, comme la necessite qu’une consultation soit menee dans « la bienveillance et le respect » ou l’importance pour une patiente de pouvoir se devetir « a l’abri des regards ». « Nous voulons insister egalement dans le fait que l’examen clinique ne devra gui?re etre systematique », ajoute la presidente de CNGOF. « En l’absence de symptomes, il n’est nullement conseille au cours d’une premiere consultation d’une petit copine pour contraception, comme », precise ainsi la charte.
Qui poursuit : si un examen clinique a lieu, celui-ci doit etre precede « d’une explication concernant ses objectifs et ses modalites », accompagne « de l’accord oral en femme » et peut etre interrompu a tout moment, « des que la patiente en exprime la volonte ». De meme, la presence d’un etudiant, d’un interne, d’un tiers, doit etre soumise a « consentement ».
Plusieurs evidences ? « Ces regles etaient connues, mais comme evoque l’expression, ca va mieux en le disant », commente Joelle Belaisch Allart. « Notre consentement reste un prealable a bien examen clinique. Cet accessoire etait deja inscrit dans la loi Kouchner de 2002, confirme Beatrice Jacques, maitresse de conferences en sociologie a l’universite de Bordeaux. Des que la peau est touche, manipule et d’autant plus ici que l’intimite reste engagee, n’importe quel professionnel de sante doit le recueillir. Rappelons aussi qu’il devra etre eclaire : la patiente ne va consentir ou non que si elle dispose de chacune des renseignements afin d’effectuer des panel. Sur ce point, on en est encore loin. »
Routines et manque de garde-fous
Selon la sociologue, « si les bonnes confortables ne sont jamais respectees, ce n’est souvent pas de la mauvaise volonte » mais plutot « l’expression de routines, de gestes que l’on sait quelquefois inutiles mais qui sont bien ainsi realises parce que l’apprentissage de la discipline s’est fera selon ces regles ». Pour souligner que le souci fera quand aussi l’objet d’une prise de conscience collective, la charte a ete signee « non seulement avec les professionnels de terrain, puis via des enseignants en gynecologie et obstetrique », precise Joelle Belaisch Allart.
Pour autant, ce propos n’est qu’une etape. « Que le CNGOF ait retourne votre positionnement reste une avancee importante, analyse Beatrice Jacques. Mais une charte ne suffit jamais. » « S’il suffisait de placarder des mots pour mettre fin a un phenomene…, rencherit Sonia Bisch, fondatrice de Stop au Violences gynecologiques et obstetriques. Nous voulons des actes plus que des mots. Avec une application concrete d’la charte, environ formation et des sanctions disciplinaires. » La confiance devra aussi et surtout se tisser « concernant le terrain, dans la relation de soins », resume Beatrice Jacques.